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Vieux joueur - Jeux d'hier et d'aujourd'hui

20 mai 2009

Folklore (2007)

folkloreIl fallait à la PlayStation 3 de Sony satisfaire au plus vite aux attentes de tous les joueurs dès son arrivée en Europe le 23 mars 2007. Mi-octobre de la même année vit donc débarquer chez nous un certain Folklore pour combler les attentes des amateurs d’action-rpg. Développé par Game Republic (Genji sur PS2 puis PS3 mais surtout Dragon Ball : Origins sur DS), Folklore se présente un peu comme un mix de tout ce qu’on peut aimer et détester aujourd’hui sur la machine de Sony, une sorte de poudre aux yeux pour amateurs de jeux next-gen qu’on souhaite visiblement endormir en leur proposant des jeux relativement beaux mais aussi terriblement creux. Des jeux dont il faut également déplorer une durée de vie le plus souvent inconséquente quand elle n’est pas carrément gonflée pour prolonger un peu l’aventure comme c’est le cas ici avec une histoire n’excédant pas les 12 heures et qui vous impose de boucler les cinq royaumes du Netherworld avec les deux personnages (grosso modo, faire deux fois un jeu de six heures…) pour pouvoir accéder au chapitre final. Gonflant.

folklore1Folklore vous propose donc, vous impose plutôt, de jouer avec un journaliste spécialisé dans l’ésotérique, Keats, et avec une jeune femme, Ellen, désireuse de retrouver sa chère maman. Jusque là tout va bien sauf que sur l’île irlandaise de Doolin où ils se trouvent réunis se trouve également une porte secrète donnant accès au royaume des morts (le Netherworld) et que, ça tombe bien, seuls nos deux héros peuvent franchir. Le jeu va ainsi alterner constamment entre le monde réel où le joueur va devoir enquêter (5 minutes maxi à chaque fois), subir d’effroyables dialogues (pas assez de sous pour se payer des cinématiques), et tout ça pour dénicher un mémento, artefact permettant d’ouvrir un des cinq royaumes du Netherworld. On plonge alors dans de la fantasy pure dans un action-rpg où le principe est d’absorber les Folks que l’on croise (des âmes humaines devenues agressives dans l’au-delà) pour mieux les réutiliser contre les autres adversaires en prenant garde bien entendu d’utiliser le bon élément, la bonne attaque à distance ou la bonne attaque de zone. Plutôt sympathique.

folklore2Ce qui l’est moins par contre, c’est que cet univers enchanteur (autant que peut l’être le royaume des morts hein…) s’avère très vite bien limité car linéaire au possible. Une poignée de zones où l’on doit faire le ménage jusqu’au semi-boss, puis encore quelques zones et enfin le boss lui-même. Point positif par contre, la difficulté est assez bien dosée sans être insurmontable. On peut toujours s’amuser à glaner quelques quêtes secondaires pour gonfler la durée de vie à 15 heures mais elles aussi sont loin d’être inoubliables. Seul intérêt, elles vous font gagner parfois des folks rares (c’est amusant au passage cette manie depuis pokémon de collectionner les bestioles ^^). Au final, on se trouve donc en face d’un soft qui n’est pas désagréable (graphiquement et musicalement par exemple) car à l’évidence plein de bonnes intentions. Seulement, le manque cruel de diversité, une gestion de caméra pas franchement idéale et un côté redondant vite exaspérant plombent considérablement l’aventure. Bref, à recommander uniquement aux inconditionnels du genre qui, deux ans après la sortie de la console, n’ont toujours pas grand chose à se mettre sous la dent.

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19 mai 2009

Gamers et néophytes, soyez les bienvenus !

Ce blog se présente comme un refuge pour tous les amateurs de jeux d’hier et d’aujourd’hui. Que vous soyez seulement nostalgique des vieilles consoles, uniquement amateur des dernières nouveautés, ou bien comme c’est de plus en plus souvent le cas à cheval entre les deux, il saura je l’espère combler vos attentes. Je posterai un nouveau test à chaque jeu terminé en espérant éveiller votre intérêt. Sur ce, bonne lecture, et n'oubliez pas, c'est bien de lire les articles, mais encore mieux de les commenter !

Sylkarion

19 mai 2009

Prochaines sorties de jeux

Pour les étourdis, un petit récapitulatif des sorties à ne pas rater (selon moi) les prochaines semaines. Après pas mal de semaines de disette on va enfin avoir du lourd à se mettre sous la dent ^^

22/05 : Damnation (X360, PS3, PC)
22/05 : Spectral Force Genesis (DS)

27/05 : Infamous, dont une version collector (PS3)

28/05 : Sacred 2 Fallen Angel, dont une version collector (X360, PS3, déjà disponible sur PC)
28/05 : Terminator 4 ou Terminator : Renaissance (X360, PS3, PC)

04/06 : Star Ocean 4 : The Last Hope, dont une version collector (X360)

12/06 : Prototype (X360, PS3, PC)

26/06 : Resident Evil Archives (Wii)
26/06 : Tales of Vesperia (X360)

Rentrée 2009 : Batman Arkham Asylum, dont une superbe collector (X360, PS3, PC)

PS : Bien entendu, les dates fournies peuvent être modifiées à tout instant par les éditeurs...

19 mai 2009

New Super Mario Bros (2006)

newsupermariobrosOn ne l’attendait plus, on ne l’espérait plus, et pourtant le voilà, le nouveau mario bros « à l’ancienne ». Pour tous les amateurs de la première heure qui n’avaient pas digérer le virage 3D du plombier moustachu, voilà enfin de quoi se replonger dans du vrai jeu de plate-forme comme on les aimait tant. En effet, et même s’il est très loin de s’arrêter à cet enthousiaste éclat nostalgique, New Super Mario Bros a l’immense mérite de revenir aux fondamentaux de la série phare de Nintendo qui n’en serait certainement pas là où il en est aujourd’hui sans l’aide du jumper transalpin. Nous sommes donc en présence d’un jeu de plate-forme 2D « classique » où l’on se déplace vers la droite (le plus souvent) jusqu’au drapeau final signifiant la fin du niveau. Une aventure divisée en huit mondes eux-mêmes subdivisés en un certain nombre de niveaux qui varient selon le monde… et selon votre façon de jouer, car c’est là que réside toute la magie de cet opus.

newsupermariobros1Ainsi, New Super Mario Bros marie habilement le jeu pour néophytes et le challenge pour inconditionnels. Car s’il n’est pas très difficile d’achever l’aventure en quelques heures pour mettre la rituelle raclée à Bowser, il n’en va pas de même pour récolter toutes les pièces étoiles, explorer à fond tous les niveaux et surtout découvrir les innombrables passages secrets jalonnant cet opus. Et c’est avec un plaisir certain qu’on se plonge et se replonge dans l’aventure pour n’en laisser aucune miette tant le jeu est beau, superbement animé mais aussi bourré de clins d’œil aux anciens épisodes. Bref, un vrai régal dont le seul petit reproche pourrait peut-être viser une difficulté revue à la baisse. On se console alors comme on peut avec une autre nouveauté, les mini-jeux jouables à l’écran tactile, anodins pour la majorité d’entre eux mais relativement sympathiques et prenants pour une poignée. Résultat, même s’il nous concocte encore une fois du neuf avec du vieux, il faut avouer que Big N sait y faire pour nous (re)conquérir.

19 mai 2009

The Chronicles of Riddick : Assault on Dark Athena (2009)

riddickdarkathenaEscape from Butcher Bay avait connu un beau succès d’estime sur la première Xbox. C’est donc logiquement que Starbreeze remet le couvert en ayant toutefois signé entre temps le sympathique The Darkness. On retrouve ainsi le charismatique Richard B. Riddick de nouveau emprisonné, cette fois ci non pas dans une taule elle-même nichée sur une planète hostile mais à l’intérieur d’un gigantesque vaisseau spatial abritant des mercenaires dont une vieille connaissance de notre héros nyctalope. Désireux de mettre les voiles tout en réglant quelques comptes, Riddick va donc jouer au fantôme de l’espace. Et là où Starbreeze et Atari ont eu une bonne idée, c’est en offrant également au joueur la possibilité de (re)faire d’abord Escape from Butcher Bay dans une version intégralement remasterisée en HD. Un doute s’installe pourtant, Assault on Dark Athena était-il si court et si léger niveau contenu qu’on a jugé préférable de recycler le premier opus pour étoffer le tout et éviter ainsi les foudres de la critique ? Pour moi le doute n’est pas permis.

riddickdarkathena1En effet, si Escape from Butcher Bay était une très bonne surprise, on ne peut malheureusement pas en dire autant de son cadet qui multiplie les maladresses jusqu’à saturation. Déjà il y a la durée de vie vraiment ridicule. Certes, c’est devenu une habitude sur les consoles next-gen d’avoir des softs vite expédiés avec comme excuse récurrente pour la plupart qu’ils offrent un mode en ligne « inépuisable », mais là on atteint vraiment des sommets dans l’art de bâcler le travail. Surtout que là, le mode multijoueur est vraiment limite avec un festival de bugs qui témoigne encore une fois d’un jeu sorti semble-t-il beaucoup trop tôt… Des bugs qu’on retrouve par ailleurs dans le jeu solo alors qu’ils étaient bien plus rares dans le précédent opus. Même chose pour l’histoire, l’atmosphère générale et les personnages, beaucoup moins travaillés. Résultat, un gros manque de rythme et d’intérêt que peine à compenser cette fois ci le plaisir d’incarner Riddick. Et dans ce genre de jeu il n’y a pas de miracle, quand le manque d’enthousiasme des développeurs est aussi flagrant, il se communique logiquement au joueur qui passera donc son chemin.

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19 mai 2009

The Chronicles of Riddick : Escape from Butcher Bay (2004)

butcherbayJolie petite surprise que nous réservait Starbreeze en exclusivité sur Xbox pour son deuxième titre après le méconnu Enclave. Habile mélange entre FPS et jeu d’infiltration, Escape from Butcher Bay place le joueur dans la peau d’un Vin Diesel charismatique comme jamais (il faut le voir désarmé lancer à un mécha blindé le reconnaissant subitement : « Tu vas avoir besoin de renforts »), qui plus est parfaitement mis en valeur par le scénario. C’est d’ailleurs le gros plus du jeu, son histoire et les personnages croisés par noter héros. N’étant pas l’adaptation d’un film mais plutôt un éclaircissement sur ce qui se passait avant Pitch Black, autrement dit un petit bout de l’histoire de Richard B. Riddick (où l’on assiste à son opération le rendant nyctalope), Escape from Butcher Bay se présente quasiment comme un film à part entière. Un cachet cinématographique vraiment agréable et que les cinéphiles savoureront tout particulièrement grâce aux doublages de Ron Perlman, Michael Rooker, Lance Henriksen et bien sûr Vin Diesel himself. Bref de quoi réjouir tout amateur de cinéma de genre qui se respecte.

butcherbay1Néanmoins, le titre de Starbreeze ne se limite pas à son casting, bien au contraire. Doté d’une ambiance malsaine au possible avec cette prison infâme à mi chemin entre Oz et Alien 3, Butcher Bay s’impose comme un véritable hymne à la décrépitude physique et morale dans un enfer où le héros va devoir se faire une place le temps de trouver un moyen de s’évader. Cette ambiance parfaitement réussie mise à part, on est aussi en présence d’un jeu incroyablement beau pour la Xbox et qui rivalisait sans mal à l’époque avec les ténors du jeu PC. A noter au passage que le jeu vient d’être remasterisé intégralement en HD pour intégrer en bonus sa propre suite, Assault on Dark Athena qui vient de sortir sur X360. J’y reviendrais dans un test de ce dernier. Bref, une merveille visuellement malgré quelques petits bugs d’affichage parfois gênants. Ce qui est vraiment gênant par contre, c’est la durée de vie du soft qui n’excède pas les six heures. Pas de multijoueur non plus, mais là ce n’est pas forcément un mal, le multi de Dark Athena étant complètement raté et étrangement désert.

butcherbay2Pour ce qui est du jeu en lui-même, c’est donc dans la forme un FPS mais dans le fond le plus souvent un jeu d’infiltration. Autrement dit, un FPS où l’on ne tire quasiment jamais en préférant largement les exécutions silencieuses superbement mises en scène. On passe donc pas mal de temps en mode furtif, caché dans les bouches d’aération ou bien perché en attendant le bon moment pour fondre sur un ennemi esseulé. Inutile de préciser que le côté immersif est totalement réussi avec des gardes loin d’être idiots, la possibilité de dissimuler les corps et un système de check-point poussant à recommencer telle ou telle zone sans se faire repérer. A signaler également un petit côté rôliste plutôt sympathique avec des autochtones qui vous confieront de petites missions en échange de quelques petites faveurs. Âmes sensibles s’abstenir donc puisque les meurtres sont légion et les insultes encore plus nombreuses. Je retiendrais le « Tu vas chier tes poumons » qui m’a personnellement bien fait rire. Au final, une très bonne surprise dont le seul défaut tient finalement à sa qualité qui nous le fait terminer très vite.

19 mai 2009

Call of Duty : Le Jour de Gloire (2004)

callofdutyUne arrivée remarquée sur PC, il n’en fallait pas plus pour voir débarquer Call of Duty premier du nom sur la console de Sony. Un portage honnête sans être remarquable qui propulse le joueur une fois encore au beau milieu de la Seconde Guerre Mondiale pour déjouer les plans de l’envahisseur nazi. La particularité de ce premier opus, c’est qu’il se divise en trois parties distinctes proposant de jouer respectivement sur les trois fronts décisifs du conflit mondial, le front Ouest, le front Est et l’Afrique du Nord avec Rommel, Patton et tous les autres. Un choix intéressant qui va dans le même sens qu’une volonté de Spark Unlimited de coller un maximum au contexte historique de l’époque avec l’utilisation d’images d’archives ainsi qu’une mise en avant du côté fraternel des soldats de l’alliance dont le joueur est invité à suivre de petits portraits, qui d’un russe, qui d’un britannique, qui d’un yankee. Seulement les bonnes intentions ne font pas forcément les grands jeux.

callofduty1A commencer par cette absence de héros qui ne contribue pas vraiment à se jeter à corps perdu dans Call of Duty. Ce qui est par ailleurs relativement dommage car la mise en scène, sans être extraordinaire, est plutôt réussie. Escorter des blindés dans les ruelles désertes d’Aix-la-Chapelle, débarquer dans une Stalingrad en feu ou tenter de traverser le pont de Remagen sont des moments d’une rare intensité qu’on aurait aimé plus nombreux dans le jeu. Au lieu de ça il faut se contenter d’une IA non seulement préhistorique mais qui en plus fait baisser le frame-rate de manière considérable à chaque action menée. Résultat, on en devient même indulgent en voyant les corps ennemis disparaître aussitôt abattus. Autre défaut majeur, une difficulté très mal dosée qui fait passer sans explication d’un passage franchement galère à une petite promenade de santé aux commandes d’un char (dont la « santé » se régénère toute seule !). Au final, un premier Call of Duty assez mitigé. On sent énormément l’influence de Medal of Honor dans un jeu qui peine encore à revendiquer une identité propre.

19 mai 2009

The Legend of Zelda : The Minish Cap (2004)

minishcapAprès deux opus sur Game Boy Color vraiment convaincants (Oracle of Seasons et Oracle of Ages), Capcom remet ça mais cette fois ci sur Game Boy Advance. Le résultat est partiellement à la hauteur de la portable de Nintendo avec un soft particulièrement soigné graphiquement et musicalement (rares sont les thèmes cultes de la série qui ne sont pas recyclés ici, nostalgie oblige) mais dont la difficulté et la durée de vie laissent par contre à désirer. Ce qui étonne justement quiconque avait savouré la difficulté des jeux Game Boy Color aussi longs que complexes. Ici, on a plutôt l’impression de faire une jolie promenade au royaume d’Hyrule avec des donjons (six seulement) qui sont plus de simples formalités qu’autre chose.

minishcap1On se contente plutôt de recycler au maximum les anciens titres de Nintendo avec par exemple l’utilisation du dédoublement à la Four Swords Adventure. Les acharnés et autres inconditionnels se rattraperont bien sûr sur les habituelles quêtes secondaires, notamment l’apparition des fragments du bonheur (assemblages d’artefacts à faire avec les habitants d’Hyrule et donnant lieu alors à l’apparition de trésors), mais même là il n’est aucunement question de challenge. C’est comme s’il manquait une âme à ce jeu dans lequel on a voulu satisfaire et les néophytes et les habitués (auxquels au contraire les opus GBC étaient clairement destinés) sans jamais réellement déclencher la petite étincelle magique. Bref, un Zelda qu’il est agréable de boucler une fois sans toutefois avoir forcément envie d’y revenir contrairement aux incontournables de la série.

19 mai 2009

MadWorld (2009)

madworldDébuts en fanfare pour Platinum Games qui nous assène en pleine figure un MadWorld qui fait véritablement figure d’ovni dans le monde du jeu vidéo. Le genre de titre que de nombreux gamers espéraient secrètement depuis bien longtemps sans réellement y croire tant les interdits et la gratuité de la chose semblaient des obstacles infranchissables. C’est désormais chose faite, et avec la manière. Car s’il y a un qualificatif qui s’applique à la perfection à MadWorld, c’est bien « boucherie ». Véritable jeu de massacre du début à la fin, le soft ne dément pas la réputation sulfureuse qui le précédait depuis quelques mois. S’inspirant énormément de la BD (Frank Miller) et du cinéma de genre (Sin City pour l’esthétique, La Dixième victime et/ou Running Man mais aussi Battle Royale pour le scénario déviant et cynique à souhait), MadWorld redonne ses lettres de noblesse (des lettres de sang bien sûr) au beat’em all dont il redéfinit pourtant toutes les règles ou presque en ne souffrant simplement plus aucun interdit. Grisant !

madworld1Dans la peau de Jack Cayman (fusion du Marv de Sin City et de Hellboy pour le cigare vissé au bec), le joueur va devoir participer à un reality show d’un genre un peu particulier, le Death Watch. Barricadés dans Varrigan City (un peu à la manière des New York 1997 et Los Angeles 2013 de John Carpenter), des terroristes d’un nouveau genre organisent un jeu de massacre avec pour le vainqueur 100 millions de dollars à la clé. Un classement est actualisé à la fin de chaque niveau (une douzaine) pour savoir où se situe le héros dans l’émission. Et je dis bien émission car toutes les actions de Jack sont commentées « en direct » par un retraité du jeu accompagné d’un animateur survolté, ce qui vous oblige au passage à varier un peu les plaisirs sous peine de saturation. Ce serait dommage de devenir violent quand même… Ajoutez à cela les interventions du mystérieux sponsor 13, et vous comprendrez que le côté immersif du jeu a été véritablement soigné.

madworld2Côté réalisation maintenant, il convient d’abord de signaler que MadWorld est incroyablement beau pour un jeu Wii. Bon, le style graphique à la Sin City y est forcément pour beaucoup, mais on ne peut qu’encourager les autres développeurs à avoir autant d’audace dans leurs projets. Seul petit bémol à tout ça, le jeu est un brin trop scrypté avec un système de QTE pour tous les finish brutaux. Jouissifs (car inventifs) mais un peu lassants à la longue. Même chose pour la caméra, pas franchement idéale par moments. A noter aussi les passages en moto sans grand intérêt. Autre défaut, majeur celui-là, la durée de vie de MadWorld, puisque je l’ai terminé en trois petites heures sans forcer, le temps de boucler une douzaine de niveaux minuscules et autant de boss (souvent gigantesques par contre). Néanmoins, le titre de Platinum Games reste très fun à jouer, et à écouter aussi par ailleurs, véritable festival d’insultes et de blagues foireuses. Bref, de l’ultra violence qui ne se prend jamais au sérieux dans laquelle on se baigne et se vautre allègrement, mais vingt euros de l’heure, ça fait quand même un petit peu mal au cul. Et tout ça, c’est sur la Wii !

19 mai 2009

Super Street Fighter II Turbo HD Remix (2008)

superstreethdremixCapcom n’en finit plus de recycler ses licences les plus prestigieuses. Par contre, côté stratégie il y a un peu de souci à se faire. En particulier quand débarque une nouvelle version de Super Street Fighter II qui au final pourrait bien faire de l’ombre au colosse aux pieds d’argile Street Fighter IV. En effet, même s’il est loin d’être parfait, ce Super Street Fighter II Turbo HD Remix (ouf !) s’impose comme une agréable mise à jour, mais pas seulement… Graphiquement, le titre retravaillé par Backbone (à l’origine récemment de l’incontournable Sega Mega Drive Ultimate Collection) est une petite merveille. Les sprites redessinés confèrent une seconde jeunesse au jeu et seul le choix plus ou moins discutable de couleurs un brin trop criardes vient gâcher la fête (ainsi que ces vilaines bandes noires). Quoi qu’il en soit, le jeu reste beau et surtout agréable à jouer pour les inconditionnels de Street Fighter. Les autres risquent d’être vite écœurés par la difficulté du soft, simplement impitoyable pour les débutants. Il n’y a qu’à voir les combats acharnés en live entre puristes pour s’en rendre compte. Plus que jamais, c’est la défense qui prime.

superstreethdremix1C’est ce qui ressort d’ailleurs du jeu, comme c’était aussi le cas sur Street Fighter IV, à savoir que l’on est sans aucun doute possible en présence d’un titre orienté gamers. En témoigne le souci du directeur du projet durant le développement qui n’avait de cesse de consulter les joueurs pour leur soumettre quelques petites évolutions des personnages. On peut évoquer par exemple les prises de corps grandement simplifiées qui rendent des brutes comme Zangief et T-Hawk subitement beaucoup plus intéressants. Les fans ont donc été respectés jusque dans les menus du soft qui propose le mode HD Remix ou ce bon vieux Arcade Classique. Concernant les modes de jeu, il convient bien sûr de s’attarder un peu sur le jeu en ligne, la grande nouveauté, plutôt bien foutu même si on peut regretter que le mode Tournoi se limite aux parties entre amis. Finalement, le seul gros défaut de ce Super Street Fighter II Turbo HD Remix version X360 est le même que pour Street Fighter IV, à savoir la manette de Microsoft loin d’être idéale pour un jeu dont elle augmente considérablement une difficulté déjà bien assez élevée. Reste un soft vraiment fun à jouer pour quiconque est prêt à investir 1200 points dans une version dématérialisée…

19 mai 2009

Resident Evil 5 (2009)

residentevil5Cinq ans qu’on l’attendait ce nouveau Resident Evil après le succès critique et commercial du quatrième opus. Et Capcom ne s’y est pas trompé en ne prenant aucun risque puisqu’il nous propose une copie presque conforme de Resident Evil 4. Autrement dit, un gros blockbuster d’action à la réalisation haut de gamme. C’est tout. Forcément, il y a de quoi être un peu déçu quand on affectionnait la première trilogie. Et je dis « première trilogie » car pour moi Resident Evil tel que je l’aimais est mort au générique final de Code Veronica, l’épisode 3,5. Je ne dénigre pas pour autant la nouvelle tournure de la série phare de Capcom mais j’avoue que je ne suis pas revenu sur Resident Evil 4 une fois terminé contrairement aux premiers épisodes que j’ai visité dans tous les sens avec à chaque fois le même plaisir. Sans doute l’absence d’énigmes d’une part et la disparition du côté « survival-horror » d’autre part avec deux nouveaux épisodes, 4 et 5, qui misent davantage sur le stress que sur la peur. Le public n’est plus vraiment le même, le jeune public tout du moins, et le jeu prend dong « logiquement » la tangente vers de nouveaux horizons plus rentables.

residentevil51Résultat, on se retrouve avec un titre qui a clairement de l’allure. Resident Evil 5 est beau, bien rythmé, et offre une aventure relativement intéressante ponctuée par quelques boss mémorables. S’il ne devait en rester qu’un, l’Uroboros, nouvelle bête noire (oui je sais, c’était facile…) de la série. Côté gameplay c’est par contre loin d’être aussi beau. Tout simplement parce que rien ou presque n’a changé en cinq ans. Plus gros défaut à retenir, l’impossibilité de se déplacer tout en visant et tirant, ce qui oblige à d’incessants allers-retours pas réalistes pour un sou à bord de notre brique bodybuildée Chris Redfield. Quant à l’inventaire, souvent décrié dans les tests que j’ai parcouru, je l’ai trouvé pour ma part plutôt efficace. Non, la grande nouveauté de ce Resident Evil 5, c’est sans conteste le mode co-opération, sans réel intérêt en jouant avec l’IA (pour faire simple : un boulet qu’on cantonne généralement à faire le porteur de munitions), mais plutôt sympa avec un compagnon d’infortune. Autre petit plus agréable, un mode « Les Mercenaires » à débloquer rappelant beaucoup le mode « Horde » de Gears of War 2. Bref, des vagues d’ennemis à terrasser tout en s’efforçant de rester en vie. Pour conclure, disons que nous sommes en présence d’un jeu d’action honnête et plutôt soigné dans l’ensemble, jouissant d’une durée de vie pas trop riquiqui (entre 9 et 13h selon votre façon de jouer, plus le jeu en ligne), mais qu’on pouvait également espérer bien meilleur après une si longue attente. Comme on dit, pas de risque, pas de gloire.

19 mai 2009

Halo : Combat Evolved (2002)

haloPour son arrivée sur la première console de Microsoft, l’équipe de Bungie Software n’a pas fait deux poids deux mesures et propose aux joueurs simplement la nouvelle référence du FPS console. Il en sera de même cinq ans plus tard pour un certain Halo 3 sur Xbox 360. On est néanmoins bien loin de ses prouesses sur Macintosh, quoique… Particulièrement beau et soigné, bénéficiant de superbes effets de lumière ainsi que d’une bande originale digne d’un hit en puissance, Halo premier du nom fit l’effet d’une bombe à sa sortie. Ajoutez à cela un gameplay au poil qui allait devenir la référence du genre et une durée de vie plus que correcte, ne serait-ce que comparée à ce que l’on nous propose aujourd’hui sur next-gen. Et bien sûr, ce qui amplifia considérablement le phénomène dans les titres suivants, un mode co-op ainsi qu’un un aspect multijoueurs vraiment percutants pour de longues heures à défourailler à qui mieux mieux entre amis. Toutefois, qu’en reste-t-il sept ans après, et plus particulièrement dans un genre autant sur-représenté ?

halo1Premier constat, ce qui paraissait superbe graphiquement à l’époque ne l’était surtout que grâce au côté cartoon choisit par Bungie. Nuançons quand même. Halo est loin d’être moche aujourd’hui mais la simplicité des textures proposées laisse un peu sceptique. Les environnement sont pourtant beaux mais c’est malheureusement le level design qui laisse vraiment à désirer avec une propension au copier/coller véritablement lourde au bout d’un moment avec l’impression de revisiter sans cesse les mêmes lieux tous bâtis sur la même architecture. On pourrait par exemple évoquer les vaisseaux et autres bâtiments dont les étages se suivent et se ressemblent. Il en va de même pour le character-design avec des vagues incessantes d’ennemis pour nous camoufler leurs similitudes et compenser un peu une IA au ras des pâquerettes. Toutefois, l’aventure Halo est loin d’être déplaisante. Le background SF fait son office et la possibilité de piloter divers engins renforce le côté immersif du titre de Bungie Software. Bref, un bon FPS encore aujourd’hui mais peut-être pas le jeu culte dont on nous a rabattu les oreilles.

19 mai 2009

Killzone 2 (2009)

killzone2Il aura fallut cinq longues années pour que Guerrilla finisse par nous proposer enfin la suite du premier opus de Killzone, sorti à l’époque sur PlayStation 2. Pour une fois, ça valait le coup d’attendre. Killzone 2 est à placer sur le haut du panier dans le genre pourtant sur-représenté des FPS PlayStation 3. Pourquoi ça ? Déjà parce que ce jeu est diablement beau, « sexy » comme disent les spécialistes, tout ce qu’il y a de plus fluide et surtout terriblement intense. Suite directe de son grand-frère, le titre de Guerrilla nous plonge cette fois ci directement dans une immense contre-offensive des terriens bien décidés à damer le pion du dictateur Helghast Scolar Visari. Par contre, out l’équipe du premier Killzone ou presque. Jan Templar, devenu colonel entre temps, n’est plus jouable. Même chose pour ce cher Rico Velasquez, qui a lui aussi pris du galon, et avec qui on pourra quand même faire équipe dans certaines missions. Quant à Luger et Hakha, ils ont malheureusement disparu. A leur place, on incarne le baroudeur « Sev » accompagné par d’autres vétérans, Garza et Natko. Autant dire que la bande d’un Gears of War premier du nom n’est pas loin… Un joli compliment au passage puisque le titre de Guerrilla emprunte pas mal à celui d’Epic avec le système de ré-animation ou bien encore le niveau du train qui achevait GoW. Seule grosse absence notable et à déplorer, un système de mise à couvert à la GoW aurait été le bienvenu.

killzone21On incarne donc Sev, membre de l’équipe alpha des forces spéciales de l’ISA, et l’on va devoir… survivre, tout simplement, au gré des différentes missions. Des missions au nombre de 10, chacune étant subdivisée en quatre ou cinq chapitres, qui vous prendront entre 8 et 10 heures pour en venir à bout. C’est court, mais on a vu pire. Vous pourrez bien entendu corser un peu la chose avec quatre niveaux de difficulté assez bien dosés. Pour ce qui est du jeu en lui-même, le maître-mot est à n’en pas douter « intensité ». Killzone 2 est un titre pesant, explosif, qui prend aux tripes pour ne plus vous lâcher. La principale raison est une intelligence artificielle résolument revue à la hausse par rapport à celle du premier Killzone façon « tir au pigeons ». Ici tout a changé, et vous devrez faire face à d’innombrables vagues d’ennemis constamment en mouvement, qui ne se livrent pas facilement et surtout qui ne vous laissent quasiment aucune chance au corps à corps. Fort heureusement, un joli petit arsenal est à votre disposition, comme des lance-flammes et autres canons électriques (sans oublier le super jouissif exo-squelette, ou plus simplement prendre les commandes d’un cousin du ED209). Par contre, l’attention étant portée sur le réalisme, impossible de trimballer plus d’un « fusil » et d’une « arme de poing » à la fois. Il faudra donc faire le bon choix pour rester en vie assez longtemps jusqu’au check-point suivant.

killzone22Graphiquement irréprochable (les cinématiques sont à pleurer) avec des effets de lumières, de jeux d’ombres et d’explosions à chaque instant (le détail qui tue, les drapeaux qui se consument lentement si vous vous amusez au lance-flammes dessus), Killzone 2 se démarque également par de superbes musiques guerrières qui contribuent grandement à une immersion totale dans cette haletante course-poursuite contre Visari et son bras droit Radec. Enfin, avant de conclure sur le mode multi-joueurs, quelques mots sur les défauts du titre de Guerrilla. Premier d’entre eux, c’est forcément très scripté et donc très linéaire. L’aire de jeu est grande mais on est loin de faire ce qu’on veut et encore moins d’aller où l’on veut. Ensuite il y a les helghasts eux-mêmes, qui se ressemblent tous. Autrement dit, il suffit de flinguer tout ce qui a les yeux rouges. Un manque de variété concernant le character-design qui se retrouve également par la cruelle absence de boss. Un détail technique « immersif » sur lequel je reviens aussi, l’absence d’un vrai système de mise à couvert avec seulement la touche L2 pour se baisser. Un peu léger. Enfin, le plus gros absent du jeu, un mode co-op qui n’aurait vraiment pas été de trop pour le mode Elite, et qui aurait sans aucun doute été le « détail » permettant à Killzone 2 de passer du statut de bon jeu à celui de Hit. Un gros manque que peine à combler le mode Zone de Guerre, assez fourni et intense mais relativement bordélique pour l’instant. Au final, un bon titre PS3 et la preuve que cette machine en a quand même dans le ventre quand on s’en donne les moyens.

19 mai 2009

European Club Soccer (1992)

europeanclubsoccerDeux ans avant la sortie d’un FIFA Soccer 95 qui allait redéfinir la simulation de football des pieds à la tête, les joueurs de chez Sega devaient se contenter de titres à la réalisation bancale comme ce European Club Soccer. Développé par Krisalis Software, qui n’est pas resté dans les mémoires, et édité par la division Games de chez Virgin, il n’a en effet pas grand chose pour lui. Commençons par les modes de jeu, au nombre de trois seulement. Il y a le mode Arcade pour les matchs amicaux, le mode Simulation (jouable jusqu’à huit avec 6 formations possibles) qui vous propose de participer à une coupe d’Europe (vu le titre du soft, encore heureux) et puis le « Strip design » qui vous propose de modifier les couleurs des différents clubs présents dans le jeu. Au niveau du choix des clubs en question, ça se résume à trois championnats (européens, forcément) comportant les vrais noms des équipes mais bien entendu pas ceux des joueurs. Il faudra attendre l’avènement de FIFA pour finalement y avoir droit.

europeanclubsoccer1Venons-en maintenant à ce qui fâche réellement car on pourrait encore fermer les yeux sur le reste ci-dessus qui ne valait guère mieux à l’époque dans les autres softs et sur les machines concurrentes. Non, ce qui donne envie d’appuyer sur Power au bout de quelques minutes c’est d’abord et surtout un gameplay (comprenez « jouabilité », néologisme bien pratique mais devenu obsolète visiblement) simplement calamiteux. Pourtant il y avait de l’idée à la base avec des commandes qui ne donnent pas le même résultat selon que vous vous trouvez en position d’attaque ou de défense. Malheureusement, tout cela est géré à la truelle avec les conséquences désastreuses que vous pouvez imaginer, comme de tourner par exemple autour du ballon pour essayer de le récupérer. L’avantage de la chose, c’est que ça marche dans les deux sens et que vous ne risquez pas de prendre un but en laissant l’IA jouer seule contre vous pendant que vous buvez un café. Bref, incohérent et imprécis, voire carrément hasardeux, ce gameplay fait d’European Club Soccer un titre juste injouable. Cerise sur le gâteau, le jeu est également insupportable à cause de ses musiques inappropriées faisant davantage penser à un jeu de plate-forme de troisième zone qu’à une simulation de football. D’autant plus que, arbitre présent physiquement sur le terrain mis à part, de simulation il n’est pas vraiment question avec l’absence des hors jeux et, me semble-t-il aussi, des cartons. En conclusion, une bonne grosse daube des familles.

19 mai 2009

Street Fighter IV (2009)

streetfighter4Doux euphémisme de dire que ce jeu était attendu par des millions de joueurs depuis de longues années. Mais pas n’importe lesquels… Résultat, si Capcom a su combler l’attente de ses fans de la première heure, il n’en va malheureusement pas de même pour les néophytes ou les joueurs occasionnels de jeux de baston. Pour dire les choses simplement, tout joueur s’étant jadis ruiné financièrement sur une borne d’arcade avant de se ruiner les pouces sur ses manettes 16 bits ne pourra être que comblé par ce Street Fighter IV. Esthétiquement, c’est une merveille de tous les instants. Sans jamais trahir le cultissime Street Fighter II, les développeurs de chez Capcom ont su retrouver l’essence de ce second volet tout en la sublimant à tous les niveaux. Même chose au niveau des commandes de jeu qui demeurent plutôt fidèles nonobstant quelques ajouts bienvenus comme les Ultra Combos pouvant renverser la vapeur d’un combat à tout moment. Et puis il y a bien sûr, cerise sur le gâteau, le jeu en ligne pour mesurer qui a la plus longue. Bref, l’amateur de la première heure y trouvera largement son compte et plus encore s’il est l’heureux possesseur d’un stick arcade digne de ce nom. Sinon il est bon pour acheter des pansements avec une manette pas franchement indiquée pour le genre. A ce titre là, le matériel de Sony est pour une fois bien plus indiqué.

streetfighter41Je vais maintenant laisser parler la schizophrénie et me faire l’avocat du diable. Alors oui Street Fighter IV est beau et fait particulièrement du bien dans l’univers du jeu de baston next-gen où Soul Calibur IV, dans un registre certes un peu différent, règne en maître incontestable depuis sa sortie l’été dernier. Pourtant tout est loin d’être parfait dans le titre de Capcom. Car finalement la seule chose qui soit vraiment belle ce sont les combattants eux-mêmes. On ne peut pas en dire autant des décors en 2D relativement laids, pas plus que de certains détails qui brouillent désagréablement la rétine comme les cuisses de Chun-Li, simplement immondes. Autre « détail » qui blesse, mais l’oreille cette fois ci, une bande son très moyenne avec aucun thème marquant, voire carrément détestable si l’on évoque par exemple celle du générique d’introduction. Au niveau du contenu c’est également loin d’être byzance. Une grosse trentaine de personnages, soit, mais des modes de jeu très limités puisqu’il faudra se contenter des modes Arcade, Versus, Défis (Time Attack, Survival) et jeu en ligne via le Xbox Live. Vraiment le minimum syndical. Bref, comme tout jeu de baston, on en a très vite fait le tour. Et ce ne sont pas les différents titres et autres icônes à déverrouiller qui parviendront à convaincre les plus réticents. Enfin, ce qui demeure le plus gros défaut à mon sens, la difficulté de ce Street Fighter IV, échelonnée de Débutant à Maître sur 7 niveaux, et qui en refroidira plus d’un. Au final, cela reste un bon titre, mais à réserver aux puristes.

19 mai 2009

Killzone (2004)

killzoneProfitons de la sortie imminente de Killzone 2, nouveau FPS blockbuster annoncé en exclusivité sur PS3, pour revenir un peu sur son grand-frère, le trop souvent décrié Killzone premier du nom. Sorti chez nous en 2004 sur PlayStation 2, le titre concocté par Guerrilla offrait pourtant à l’époque d’agréables moments pour tout amateur de FPS en manque de sensations fortes. Malgré une réalisation parfois inégale, Killzone c’est avant tout une plongée éprouvante dans la résistance terrienne contre l’invasion des redoutables helghasts. Dans la peau de Jan Templar, vous allez devoir aider à repousser la première vague d’assaut ennemie. Heureusement, vous ne serez pas seul dans votre périple car bientôt rejoint par l’assassin Luger, le « débroussailleur » Rico Velasquez et l’espion Hakha. Une brochette pas ce qu’il y a de plus originale, certes, mais dont le mérite est plutôt d’offrir différentes possibilités d’approcher chaque mission, soit en finesse, soit en faisant pleuvoir une pluie de douilles. Autre petit plus, les relations entre ces quatre là qui, même si elles restes sommaires, apportent une petite touche d’humour bienvenue à des situations désespérées, principalement l’antipathie de Rico pour Hakha, d’une part pour sa nature de traître, d’autre part pour son origine mi-helghast mi-terrienne. Quelques jolis échanges à savourer entre deux rafales.

killzone1Histoire et choix des personnages mis à part, Killzone se présente comme un FPS tout ce qu’il y a de plus classique, gameplay y compris. Au niveau du contenu, onze missions à se mettre sous la dent et chacune d’entres elles subdivisée en quatre ou cinq parties avec objectifs distincts et tableau détaillé de vos performances en conclusion. C’est assez vite expédié mais plusieurs niveaux de difficulté prolongent un peu l’affaire. Du côté du jeu en lui-même, c’est plutôt réussi pour un titre PS2 sans être exceptionnel. C’est par exemple un peu trop grisâtre à force d’être réaliste. De réalisme il n’est par contre pas question avec une IA proche de la débilité mentale. On note aussi une grosse baisse de fluidité sur certains champs de bataille dès qu’ils sont un peu chargés ou subissent un « événement » comme la chute d’une navette. C’est regrettable mais on ne peut pas non plus reprocher à Guerrilla d’avoir voulu animer un peu un récit trop convenu. Ce qui m’amène d’ailleurs à une impression persistante de Killzone, celle de jouer à un simple préambule de jeu. Je m’explique. On repousse « seulement », la première vague d’assaut sans jamais rencontrer le big boss helghast. Il n’y a d’ailleurs pas de boss du tout à affronter dans Killzone, même pas à la fin, ce qui à mon avis a contribué à rendre le jeu frustrant ou simplement décevant pour pas mal de joueurs. Espérons que tout ceci sera corrigé dans Killzone 2 si par bonheur il enchaîne son récit avec le premier opus. Un petit mot enfin sur le multijoueur accessible en ligne mais également hors ligne. De facture classique et très complet, il prolonge convenablement la durée de vie du jeu. Au final, un petit FPS sympathique mais rien de bien mémorable.

19 mai 2009

F.E.A.R. : First Encounter Assault Recon (2006)

fearA l’occasion de la sortie de F.E.A.R. 2 : Project Origin, j’en profite pour revenir sur le premier opus, ou plus précisément sur le portage X360 d’un jeu résolument PC à l’origine. F.E.A.R. premier du nom avait marqué les esprits des pcistes et pas que en proposant au joueur un mélange plutôt inhabituel mais ô combien efficace avec un habile compromis entre le FPS et le Survival-horror. Le résultat ? Un jeu à l’ambiance unique, oppressante à souhait. Alternant les longues phases de déambulations stressantes dans des couloirs aux lumières incertaines et des affrontements particulièrement intenses avec les innombrables forces Replica, F.E.A.R. est un titre qui jetait vraiment un pavé dans la mare à sa sortie en démontrant qu’on pouvait faire les jeux autrement mais aussi les jouer autrement, notamment en soignant le côté immersif généralement absent de la majorité des FPS classiques. Car le jeu de Day 1 Studios (Monolith à l’origine), et c’est à n’en pas douter LE plus de F.E.A.R., a aussi le mérite de développer un scénario dont la richesse n’a d’égale qu’un plaisir malsain pour le mystère. Une fois dans la peau d’un quelconque agent du F.E.A.R., groupe d’intervention d’élite spécialisé dans le paranormal, on se retrouve parachuté dans une course-poursuite sans jamais réellement savoir après quoi on est en train de courir. Les réponses viendront petit à petit cependant…

fear1Pour ce qui est du jeu en lui-même, dès les premières secondes on est happé par l’atmosphère qui s’en dégage. A noter au passage un excellent travail sur la musique et les bruitages, discrets mais redoutablement efficaces. Partant du principe que moins on en sait, plus on en imagine, les scénaristes nous lâchent sans explication ou presque dans d’immenses complexes où la lumière fait cruellement défaut, et c’est tant mieux. Muni d’une poignée d’armes plutôt classiques (pistolet, fusil à pompe, fusil mitrailleur) à quelques exceptions près (le fusil à particules) et d’une providentielle lampe-torche, notre héros on ne peut plus discret (sûrement pour ne pas interférer avec le récit) va donc devoir partir en exploration avec ses tripes bien accrochées. Car aux rencontres musclées viennent également s’ajouter par petites touches des apparitions et autres images subliminales dévoilant peu à peu le voile sur la mystérieuse fillette Alma, véritablement glaçante du début à la fin. On sent d’ailleurs au passage l’influence d’un cinéaste comme Hideo Nakata avec cette gamine dont les cheveux nous dissimulent le plus souvent son visage et surtout son regard. Et cerise sur le gâteau, j’y reviens un instant, cette lampe-torche dont l’autonomie riquiqui (qui en a fait enrager plus d’un) nous contraint à plonger dans le noir régulièrement bon gré mal gré. Et quoi de mieux au beau milieu d’une fusillade endiablée ou juste au moment d’une apparition d’Alma ? Perso j’ai adoré, comme tout le reste des effets de lumière du jeu d’ailleurs, qui sont vraiment de qualité au même titre que les explosions.

fear2Maintenant que l’ambiance est bien installée, venons-en aux plus et aux moins du jeu. Au niveau des défauts les plus évidents, j’insisterais surtout sur un level-design beaucoup trop limité qui donne assez souvent l’impression de tourner en rond. Autre gros défaut de variété, celle des ennemis. Avec comme excuse d’affronter des soldats clonés, on doit croiser en tout moins d’une dizaine d’adversaires différents. Vraiment frustrant. Moins gênants par contre, la gestion des impacts de projectiles et de l’ombre de notre héros donnant lieu à pas mal de bugs mais qui ont par contre le mérite d’être là. Et pour conclure sur les points négatifs, je ne peux pas éviter d’évoquer les superbes descentes d’échelles qui m’ont vraiment bien fait rire. Le positif maintenant. Déjà l’ambiance, comme vous l’aurez sans doute compris. Dans ses phases d’exploration angoissante, F.E.A.R. n’est pas sans rappeler le premier Half-Life qui déjà vous abandonnait à votre sort. Ici, le plus simple est encore de dire que la peur est « réelle » pour qui aime se prendre au jeu, et c’est mon cas. Autre gros point fort, les phases FPS d’autant plus explosives qu’elles succèdent à de longues accalmies. Limité dans le nombre d’armes que vous pouvez transporter (ce qui vous oblige à bien gérer selon les ennemis rencontrés) mais heureusement doté de réflexes surhumains vous permettant de déclencher un ralenti l’espace de quelques secondes, vous devez affronter moult ennemis et pas n’importe lesquels. Car F.E.A.R., non content d’offrir du FPS de haute volée, dispose également d’une IA réellement impressionnante. Usant et abusant de grenades pour vous déloger, n’hésitant pas non plus à contourner un obstacle pour vous prendre à revers ou à se dissimuler dans l’ombre pour mieux vous cueillir, les soldats Replica sont loin d’être les premiers venus. Un plus réellement appréciable.

Au final, F.E.A.R. est un excellent titre qui a en plus le mérite d’avoir voulu et d’être parvenu à proposer quelque chose de différent au joueur. Doté d’une durée de vie honnête (une dizaine d’heures environ) prolongée par un mode Action instantanée plutôt anecdotique (quatre challenges) et par un mode Multi-joueurs ultra-classique mais efficace, le jeu de Monolith est une expérience à vivre pour tout amateur de FPS et de Survival qui se respecte, ne serait-ce que pour le plan final qui résume à lui seul toute l’aventure…

19 mai 2009

Disaster : Day of Crisis (2008)

disasterAttendu comme le messie pour une Wii n’en finissant plus de séduire le grand public aux dépens de joueurs plus exigeants pourtant à l’origine des plus belles années de Nintendo avant les phénomènes DS et WII, Disaster : Day of Crisis ne sera au final qu’un joli pétard mouillé. Pas que le jeu soit mauvais, loin de là, mais plutôt le fait qu’on est une fois de plus confronté aux limites techniques d’une machine qui n’est rien d’autre qu’un GameCube affublé d’un nouveau packaging plus vendeur, beaucoup plus vendeur. Résultat, un titre comme Disaster, aussi pétri de bonnes intentions soit-il, se retrouve doté d’une esthétique rappelant invariablement la Nintendo 64. Bref, un blockbuster du pauvre tout ce qu’il y a de plus faiblard qui compense heureusement ses carences de réalisation par une bonne dose d’originalité elle-même emmenée par un rythme haletant rappelant au bon souvenir des films catastrophes des années 80.

disaster1Ainsi, pour leur premier véritable jeu d’action, les développeurs de Monolith Software (à qui l’on doit principalement le superbe Baten Kaitos sur GameCube) se sont visiblement fait plaisir en concoctant un récit qui emprunte autant au Rock de Michael Bay qu’au Metal Gear Solid premier du nom d’Hideo Kojima. Un mix se prenant toutefois au sérieux juste ce qu’il faut pour convaincre le joueur. Dans la peau de Ray, super héros charismatique façon Bruce Willis avec les cheveux en plus, on va devoir affronter d’anciens soldats d’élite, le Surge (non non, pas Fox Hound, quoiqu’il y a même un Rex à la fin ^^) pour éviter une catastrophe nucléaire. Sauf que là où les choses se compliquent un tout petit peu, c’est que durant ce « day of crisis », la nature va se déchaîner avec rien de moins qu’une éruption volcanique, un tsunami, des inondations et un ouragan pour conclure l’histoire en beauté. Bref, on a pas le temps de s’ennuyer dans ce jeu.

disaster2Venons-en justement au titre lui-même. Disaster est un patchwork intéressant pensé au maximum pour solliciter le gameplay de la Wii. On y retrouve des phases de plate-forme à la troisième personne, des phases de gunfight façon Time Crisis (comprenez « sur rail »), des phases de conduite façon « Driver » et disséminés au milieu de tout ça 45 sauvetages à effectuer (à condition de trouver les victimes bien entendu) triturant wiimote et nunchuck dans tous les sens. Malheureusement, si tout ça est plutôt varié, le jeu n’en demeure pas moins terriblement dirigiste et les 23 niveaux se bouclent en une petite dizaine d’heures. A noter quand même l’effort de chez Monolith pour rendre son jeu plus attractif. En particulier la possibilité d’optimiser nos armes grâce aux points PB gagnés durant les phases de tir et la même chose pour entraîner le héros grâce aux points PC glanés durant les sauvetages. A signaler également pas mal de rangs à débloquer ainsi que quelques items secrets en plus d’un classement détaillé venant sanctionner la fin de chaque niveau. Toutefois, ceci ne parvient jamais réellement à compenser le sentiment de déception qu’on éprouve en achevant le jeu. Un titre agréable quand même à faire une fois mais sur lequel on a guère envie de revenir par la suite.

19 mai 2009

The Legend of Zelda : Oracle of Seasons (2001)

oracleofseasonsSacrilège pour certains, bouffée d’oxygène bienvenue pour d’autres, le fait que Capcom développe la doublette Oracle of Seasons et Oracle of Ages sur Game Boy Color n’avait en tout cas laissé personne indifférent. Il y avait il est vrai de quoi être méfiant. Pourtant, force est de reconnaître que chez Capcom on a été on ne peut plus respectueux du matériau originel tout autant que de la mythologie Zelda sans hésiter néanmoins à apporter également du sang neuf à la série, notamment avec le système link entre les deux jeux sans oublier le système de graines pour apporter un peu de magie à l’aventure. Ainsi, ce Oracle of Seasons est à placer en haut du panier des productions mettant en scène ce brave Link. Durée de vie conséquente pour une cartouche Game Boy Color, énigmes nombreuses et souvent originales, difficulté bien dosée, univers déjà vaste encore multiplié par quatre grâce au sceptre des saisons modifiant systématiquement les lieux, le titre de Capcom est tout simplement un régal pour tout amateur de la série ayant déjà apprécié Link’s Awakening.

oracleofseasons1Du côté de l’histoire, ce n’est non pas Zelda mais l’Oracle des Saisons Din qui a été enlevée. Quant au ravisseur, Ganondorf cède la place au général des Ténèbres, le cruel Onox. De cet enlèvement résulte une belle pagaille avec les quatre saisons dans le désordre en Holodrum. Voilà donc notre jeune héros qui, à la demande de l’arbre Bojo, va partir en quête des huit essences de la nature pour remettre tout ça en ordre. Le système de jeu fonctionne sensiblement de la même façon que dans Link’s Awakening avec des échanges d’objets nécessaires pour accéder aux donjons. Deux nouveautés de taille néanmoins avec d’une part le monde de Subrosia, univers parallèle faisant forcément penser à celui du miroir magique de A link to the Past où il faudra vous rendre régulièrement pour faire avancer le récit, et d’autre part le système des quatre saisons avec lesquelles il faudra jouer pour débloquer certains accès. Autant dire que vos méninges seront régulièrement mises à dure épreuve pour ce qui reste un des épisodes les plus corsés de la série. Cerise sur le gâteau, il s’agit également d’un opus particulièrement gâté en quêtes annexes pour qui aime faire un jeu de fond en comble. Au final, Capcom s’en tire avec les honneurs en signant un épisode riche à tous les niveaux.

19 mai 2009

Viking : Battle for Asgard (2008)

vikingSociété d’abord spécialisée dans les productions sportives pour le compte d’Electronic Arts, The Creative Assembly a su s’émanciper il y a quelques années pour donner dans le wargame historique avec plus ou moins de réussite. En témoigne des titres comme Shogun : Total War, Rome : Total War et tout récemment Empire : Total War. C’est pourquoi Viking : Battle for Asgard, premier jeu de la compagnie développé sur next-gen, s’annonçait plutôt prometteur. Malheureusement, une fois le jeu en main on réalise qu’on est très loin du must attendu. Il y a du bon et du moins bon mais ce qui prédomine vraiment c’est une sensation de gâchis permanente émanant de tous les niveaux du jeu. Musiques superbes mais inaudibles la plupart du temps, character design de qualité mais limité à une petite galerie de personnages, usage de la magie intéressant mais super limité, batailles impressionnantes une fois dedans mais faisant la plupart du temps chuter le frame-rate avec une baisse de fluidité confinant parfois au roman-photo (et encore j’ai fais le jeu sur 360, j’ose à peine imaginer sur PS3…), bref on avait vraiment tout ce qu’il fallait pour nous proposer un jeu « hénaurme » pour au final se retrouver avec un vulgaire beat’em all.

viking1Côté récit, nous sommes donc aux commandes de Skarin, massif guerrier nordique investit de pouvoirs divins par la déesse Freya qui l’a choisit pour en faire son champion et ainsi venir à bout de sa rivale Hel. Dans la peau de ce Legolas avec cinquante kilos de barbaques supplémentaires sur les épaules, vous aurez donc trois îles à arpenter en défouraillant du monstre à tout va tout en libérant vos copains vikings prisonniers. Côté charisme ce n’est par contre pas vraiment ça. Les attitudes sont là mais les émotions absentes, d’autant plus que notre héros n’ouvre jamais la bouche. On est très loin d’un Kratos toujours prêt à haranguer les dieux. Bref, rien à chercher de ce côté là, rien que du muscle. Des muscles mis à profit plus que de raison avec ce qui se présente comme un beat’em all violent, brutal et même carrément gore mais aussi particulièrement bourrin et répétitif, qu’il s’agisse des combats aux coups très limités ou des « quêtes » se résumant à chaque fois à libérer des prisonniers pour grossir son armée, récupérer un joyau pour obtenir l’aide d’un dragon et finalement lancer l’assaut sur une forteresse pour y faire le ménage. C’est d’autant plus dommage puisque cette linéarité nuit énormément à la sensation de liberté du jeu. Et ce n’est pas la durée de vie limite (12 heures environ) associée aux résurrections automatiques qui vont relancer l’intérêt du titre. Au final un jeu assez moyen, assez jouissif par moments, lassant le reste du temps, et sur lequel on a pas spécialement envie de revenir une fois Hel renvoyée aux Enfers.

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