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Vieux joueur - Jeux d'hier et d'aujourd'hui
19 mai 2009

Viking : Battle for Asgard (2008)

vikingSociété d’abord spécialisée dans les productions sportives pour le compte d’Electronic Arts, The Creative Assembly a su s’émanciper il y a quelques années pour donner dans le wargame historique avec plus ou moins de réussite. En témoigne des titres comme Shogun : Total War, Rome : Total War et tout récemment Empire : Total War. C’est pourquoi Viking : Battle for Asgard, premier jeu de la compagnie développé sur next-gen, s’annonçait plutôt prometteur. Malheureusement, une fois le jeu en main on réalise qu’on est très loin du must attendu. Il y a du bon et du moins bon mais ce qui prédomine vraiment c’est une sensation de gâchis permanente émanant de tous les niveaux du jeu. Musiques superbes mais inaudibles la plupart du temps, character design de qualité mais limité à une petite galerie de personnages, usage de la magie intéressant mais super limité, batailles impressionnantes une fois dedans mais faisant la plupart du temps chuter le frame-rate avec une baisse de fluidité confinant parfois au roman-photo (et encore j’ai fais le jeu sur 360, j’ose à peine imaginer sur PS3…), bref on avait vraiment tout ce qu’il fallait pour nous proposer un jeu « hénaurme » pour au final se retrouver avec un vulgaire beat’em all.

viking1Côté récit, nous sommes donc aux commandes de Skarin, massif guerrier nordique investit de pouvoirs divins par la déesse Freya qui l’a choisit pour en faire son champion et ainsi venir à bout de sa rivale Hel. Dans la peau de ce Legolas avec cinquante kilos de barbaques supplémentaires sur les épaules, vous aurez donc trois îles à arpenter en défouraillant du monstre à tout va tout en libérant vos copains vikings prisonniers. Côté charisme ce n’est par contre pas vraiment ça. Les attitudes sont là mais les émotions absentes, d’autant plus que notre héros n’ouvre jamais la bouche. On est très loin d’un Kratos toujours prêt à haranguer les dieux. Bref, rien à chercher de ce côté là, rien que du muscle. Des muscles mis à profit plus que de raison avec ce qui se présente comme un beat’em all violent, brutal et même carrément gore mais aussi particulièrement bourrin et répétitif, qu’il s’agisse des combats aux coups très limités ou des « quêtes » se résumant à chaque fois à libérer des prisonniers pour grossir son armée, récupérer un joyau pour obtenir l’aide d’un dragon et finalement lancer l’assaut sur une forteresse pour y faire le ménage. C’est d’autant plus dommage puisque cette linéarité nuit énormément à la sensation de liberté du jeu. Et ce n’est pas la durée de vie limite (12 heures environ) associée aux résurrections automatiques qui vont relancer l’intérêt du titre. Au final un jeu assez moyen, assez jouissif par moments, lassant le reste du temps, et sur lequel on a pas spécialement envie de revenir une fois Hel renvoyée aux Enfers.

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