Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vieux joueur - Jeux d'hier et d'aujourd'hui
19 mai 2009

Killzone 2 (2009)

killzone2Il aura fallut cinq longues années pour que Guerrilla finisse par nous proposer enfin la suite du premier opus de Killzone, sorti à l’époque sur PlayStation 2. Pour une fois, ça valait le coup d’attendre. Killzone 2 est à placer sur le haut du panier dans le genre pourtant sur-représenté des FPS PlayStation 3. Pourquoi ça ? Déjà parce que ce jeu est diablement beau, « sexy » comme disent les spécialistes, tout ce qu’il y a de plus fluide et surtout terriblement intense. Suite directe de son grand-frère, le titre de Guerrilla nous plonge cette fois ci directement dans une immense contre-offensive des terriens bien décidés à damer le pion du dictateur Helghast Scolar Visari. Par contre, out l’équipe du premier Killzone ou presque. Jan Templar, devenu colonel entre temps, n’est plus jouable. Même chose pour ce cher Rico Velasquez, qui a lui aussi pris du galon, et avec qui on pourra quand même faire équipe dans certaines missions. Quant à Luger et Hakha, ils ont malheureusement disparu. A leur place, on incarne le baroudeur « Sev » accompagné par d’autres vétérans, Garza et Natko. Autant dire que la bande d’un Gears of War premier du nom n’est pas loin… Un joli compliment au passage puisque le titre de Guerrilla emprunte pas mal à celui d’Epic avec le système de ré-animation ou bien encore le niveau du train qui achevait GoW. Seule grosse absence notable et à déplorer, un système de mise à couvert à la GoW aurait été le bienvenu.

killzone21On incarne donc Sev, membre de l’équipe alpha des forces spéciales de l’ISA, et l’on va devoir… survivre, tout simplement, au gré des différentes missions. Des missions au nombre de 10, chacune étant subdivisée en quatre ou cinq chapitres, qui vous prendront entre 8 et 10 heures pour en venir à bout. C’est court, mais on a vu pire. Vous pourrez bien entendu corser un peu la chose avec quatre niveaux de difficulté assez bien dosés. Pour ce qui est du jeu en lui-même, le maître-mot est à n’en pas douter « intensité ». Killzone 2 est un titre pesant, explosif, qui prend aux tripes pour ne plus vous lâcher. La principale raison est une intelligence artificielle résolument revue à la hausse par rapport à celle du premier Killzone façon « tir au pigeons ». Ici tout a changé, et vous devrez faire face à d’innombrables vagues d’ennemis constamment en mouvement, qui ne se livrent pas facilement et surtout qui ne vous laissent quasiment aucune chance au corps à corps. Fort heureusement, un joli petit arsenal est à votre disposition, comme des lance-flammes et autres canons électriques (sans oublier le super jouissif exo-squelette, ou plus simplement prendre les commandes d’un cousin du ED209). Par contre, l’attention étant portée sur le réalisme, impossible de trimballer plus d’un « fusil » et d’une « arme de poing » à la fois. Il faudra donc faire le bon choix pour rester en vie assez longtemps jusqu’au check-point suivant.

killzone22Graphiquement irréprochable (les cinématiques sont à pleurer) avec des effets de lumières, de jeux d’ombres et d’explosions à chaque instant (le détail qui tue, les drapeaux qui se consument lentement si vous vous amusez au lance-flammes dessus), Killzone 2 se démarque également par de superbes musiques guerrières qui contribuent grandement à une immersion totale dans cette haletante course-poursuite contre Visari et son bras droit Radec. Enfin, avant de conclure sur le mode multi-joueurs, quelques mots sur les défauts du titre de Guerrilla. Premier d’entre eux, c’est forcément très scripté et donc très linéaire. L’aire de jeu est grande mais on est loin de faire ce qu’on veut et encore moins d’aller où l’on veut. Ensuite il y a les helghasts eux-mêmes, qui se ressemblent tous. Autrement dit, il suffit de flinguer tout ce qui a les yeux rouges. Un manque de variété concernant le character-design qui se retrouve également par la cruelle absence de boss. Un détail technique « immersif » sur lequel je reviens aussi, l’absence d’un vrai système de mise à couvert avec seulement la touche L2 pour se baisser. Un peu léger. Enfin, le plus gros absent du jeu, un mode co-op qui n’aurait vraiment pas été de trop pour le mode Elite, et qui aurait sans aucun doute été le « détail » permettant à Killzone 2 de passer du statut de bon jeu à celui de Hit. Un gros manque que peine à combler le mode Zone de Guerre, assez fourni et intense mais relativement bordélique pour l’instant. Au final, un bon titre PS3 et la preuve que cette machine en a quand même dans le ventre quand on s’en donne les moyens.

Publicité
Commentaires
Publicité