Call of Duty : Le Jour de Gloire (2004)
Une arrivée remarquée sur PC, il n’en fallait pas plus pour voir débarquer Call of Duty premier du nom sur la console de Sony. Un portage honnête sans être remarquable qui propulse le joueur une fois encore au beau milieu de la Seconde Guerre Mondiale pour déjouer les plans de l’envahisseur nazi. La particularité de ce premier opus, c’est qu’il se divise en trois parties distinctes proposant de jouer respectivement sur les trois fronts décisifs du conflit mondial, le front Ouest, le front Est et l’Afrique du Nord avec Rommel, Patton et tous les autres. Un choix intéressant qui va dans le même sens qu’une volonté de Spark Unlimited de coller un maximum au contexte historique de l’époque avec l’utilisation d’images d’archives ainsi qu’une mise en avant du côté fraternel des soldats de l’alliance dont le joueur est invité à suivre de petits portraits, qui d’un russe, qui d’un britannique, qui d’un yankee. Seulement les bonnes intentions ne font pas forcément les grands jeux.
A commencer par cette absence de héros qui ne contribue pas vraiment à se jeter à corps perdu dans Call of Duty. Ce qui est par ailleurs relativement dommage car la mise en scène, sans être extraordinaire, est plutôt réussie. Escorter des blindés dans les ruelles désertes d’Aix-la-Chapelle, débarquer dans une Stalingrad en feu ou tenter de traverser le pont de Remagen sont des moments d’une rare intensité qu’on aurait aimé plus nombreux dans le jeu. Au lieu de ça il faut se contenter d’une IA non seulement préhistorique mais qui en plus fait baisser le frame-rate de manière considérable à chaque action menée. Résultat, on en devient même indulgent en voyant les corps ennemis disparaître aussitôt abattus. Autre défaut majeur, une difficulté très mal dosée qui fait passer sans explication d’un passage franchement galère à une petite promenade de santé aux commandes d’un char (dont la « santé » se régénère toute seule !). Au final, un premier Call of Duty assez mitigé. On sent énormément l’influence de Medal of Honor dans un jeu qui peine encore à revendiquer une identité propre.